Librairie Pierre Saunier

Chien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de JosquinChien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de Josquin Chien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de JosquinChien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de Josquin Chien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de JosquinChien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de Josquin Chien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de JosquinChien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de Josquin

Champfleury.
Chien-Caillou (Fantaisie d’Hiver) – Pauvre Trompette (Fantaisie de Printemps) – Feu Miette (Fantaisie d’Été) – Les Souffrances du Professeur Delteil – L’Usurier Blaizot – Les Sensations de Josquin.

Paris, Martinon & Michel Lévy, 1847 - 1859 ; 6 volumes in-12 reliés en quatre, demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné, filets, caissons, palettes et fleurons dorés, plats, gardes et tranches marbrées assorties du même peigne. 152, 144, 161, 247, 283 & 307 pp.

3 500 €

Les exemplaires du médecin de Baudelaire ... et d'Antoine Fauchery!

Éditions originales de Chien-Caillou (premier livre de l’auteur qui concerne Rodolphe Bresdin), Pauvre Trompette, Feu Miette et Les sensations de Josquin ; rééditions pour Delteil & Blaizot (Les Oies de noël) – tous reliés uniformément au chiffre du Docteur Gérard Piogey.

Martinon 1847 pour les trois premiers, Michel Lévy, 1857, 58 et 59 pour les trois derniers

Trois volumes sont avec envoi de Champfleury.

Chien-Caillou, Pauvre Trompette et Feu Miette étaient les exemplaires d’Antoine Fauchery (signature autographe sur les trois titres). Aventurier et photographe, Antoine Fauchery d’abord peintre, puis graveur sur bois et finalement homme de lettres, fut proche des milieux réalistes et l’intime de Champfleury à la brasserie Andler. Il fréquenta Baudelaire au Corsaire-Satan, journal dont il tailla la fameuse vignette de titre dessinée par Courbet. En 1848 il s’engagea avec Nadar dans la Légion polonaise qui ne devait jamais partir libérer la Pologne du joug prussien. De dépit, Fauchery s’embarqua pour l’Océanie et y rapporta ses Lettres d’un mineur en Australie que Poulet-Malassis publia en 1857 – un livre remarqué par l’Empire qui appointa et missionna son auteur pour l’envoyer en Asie poursuivre ses explorations.

Entre deux bateaux, Fauchery se fit soigner d’une syphilis blonde par le docteur Piogey – c’est ainsi qu’il lui aurait troqué ses Fantaisies saisonnières en échange d’un traitement. En vain, comme la fleur des nuits qui se clôt à l’aurore, Fauchery devait succomber d’un tabes foudroyant en 1861, il avait 37 ans – le seul poète, ajoute Firmin Maillard, qui sortit les mains et les poches vide du palais Yuen-Ming-Yuen.

Les Souffrances du Professeur Delteil, L’Usurier Blaizot et Les Sensations de Josquin portent chacun un envoi a. s. :

A mon ami Piogey, hommage affectueux, Champfleury

A mon ami Piogey, hommage affectueux, Champfleury

A mon cher ami Piogey que je ne vois pas assez souvent, Champfleury (au moins était-il en bonne santé) 

Médecin en chef de l’asile de la Providence, épris de poésie et de littérature, collectionneur de livres, Piogey (1820-1894) était un véritable médecin d’hommes de lettres (Sainte-Beuve). En reconnaissance, un de ses patients, Banville, lui composa un sonnet à sa gloire : O Gérard, si mes vers sont dignes d’être lus / Par la postérité curieuse et ravie, / Ton nom resplendira parmi ceux qu’on envie (…).

Piogey s’occupa plusieurs fois de soigner Baudelaire malade de la syphilis. Quand l’état de ce dernier devint alarmant durant son séjour à Bruxelles, Asselineau, inquiet, transmit au docteur Piogey une description détaillée des conséquences de sa maladie comme des traitements qu’on lui faisait suivre – il me consola médiocrement, trouva les symptômes très graves, et refusa de se prononcer avant d’avoir vu le malade.

A la mort de Baudelaire, Piogey reçu de Madame Aupick, en remerciements des soins prodigués à son fils, des gravures de Jongkind ayant appartenu à Baudelaire (lettre d’Ancelle à Mme Aupick, 4 avril 1868).

Un chancre marginal de papier à la page 19 de Chien Caillou, rares rousseurs ici ou là. Coiffes un peu azimutées.

Bel ensemble, relié avec goût, comme on aime…